Rue élargie, avenue rétrécie
Même s'il ne
s'agit pas de voitures telles qu'on l'entend aujourd'hui, les chars
à boeufs, les voitures hippomobiles, devenaient
plus larges avec l''augmentation de la population de la ville. "
Pour
voyager, à la fin du XVIIIème siècle,
on dispose du simple coche, du cabriolet, de la diligence ou de la
toute nouvelle turgotine, une invention du ministre Turgot "
(Extrait du chapitre
concerné, dans l’ouvrage Les métiers
d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre,
Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture).
Le
développement de la ville lié au
développement des moyens de transport a
nécessité l'élargissement des rues
anciennes depuis belle lurette. On retrouve dans les archives
de la ville de Sisteron cette problématique.
14/1/1781
apres le reculement des
maisons aux quatre Coins (rue Droite, rue Saunerie, rue
Mercerie - NDLR), il seroit nécessaire de
paver le terrain qu'occupoit ces maisons pour rendre le passage de
cette rue plus passable (Archives de Sisteron, BB192-32)
21/4/1782
délibération sur le reculement des
façades à la rue droite et démolition
de maisons atenantes dont celles des frères Thoinon. (Archives
de Sisteron, BB192-207)
8/9/1783 lors d'une tournée
du procureur du pays, il a ordonné le coupement de la
façade de la maison du Sr Montou scise sur la rue de cette
ville servant de grand chemin (rue Saunerie probablement
- NDLR), il faut procéder à
l'estimation de la partie de maison pour etre de suite
reculée et mise sur l'alignement. Mais il existe un mur
latteral qui fait face à la petite rue et est dans un etat
tel qu'en abbattant le mur principal de façade celui cy ne
sauroit tenir. Pour éviter double depense il seroit bon de
considérer ce fait pour l'élargissement de cette
petite rue (rue Mercerie probablement - NDLR) qui est en
quelque façon la seule advenue pour arriver à
notre place. Unanimement sauf M. Reguis pére, de faire
élargir la petite rue scise en haut de la grande place et y
servir dadvenue, de porter led elargissement à vingt panes (Archives de Sisteron,
BB192-319)
Mais il est des
obligations légales qui nous renvoient dans les cordons
d'une bourse. Le mètre carré est cher et la vie
humaine sans prix.
![]() |
Voilà une situation difficile pour tout le monde (image de Google Street View) |
Au pire, mais pour abriter
les piétons et rester dans une unité avec la
place de la République, on aurait pu faire des arcades qui
auraient supporter le reste des immeubles en tenant compte du cadastre,
et construire préventivement des arcades devant les autres
immeubles de ce bout de trottoir.
Tout cela a un
coût mais rien face à une vie perdue si d'aventure
un automobiliste maîtrisait mal son virage en côte
pour prendre l'avenue Jean Moulin.
Aujourd'hui il faut
trouver un moyen de protéger les piétons qui
fréquentent ce trottoir. Et oui, il est
inévitable pour accéder à la mutuelle
ou à l'étude notariale. A débattre ...
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