Partage et solidarité : énergies renouvelables
Le partage et la
solidarité sont des termes qui sont utilisés depuis
longtemps. L'humanité ne survit que grâce à ces
actes. A Sisteron aussi dans les temps passés, le partage et
la solidarité ont pris des formes qui apparaissent aujourd'hui,
à l'heure de la laïcité et de la tablette numérique, quelque peu
cocasses. En voici une parmi d'autres délibérations du
conseil municipal avant la révolution de 1789 et qui se répète
depuis 1721, année de la peste en Provence (archives
de Sisteron BB192, p. 159):
Délibération
du 10/01/1782
Délibération
pour l'habillement des pauvres
Du dixième
janvier mil sept cent quatre vingt deux avant midy, a Sisteron dans
l'hotel de ville le conseil ordinaire de la communauté a été
assemblé aux formes ordinaires composé de Me Jean
François Xavier Fidelle Imbert procureur au siege avec Sr Jean
Louis Suquet marchand maire consul lieutenant generaux de police de
la communauté de cette ville de Sisteron en l'absence de Me
Jean Honnoré de Berard de St Denis ecuyer aussi en capitaine
d'infanterie premier consulauquel conseil
led. Mr Imbert a represente que pour remplir le voeu qui a été
fait par lad communauté au sujet de la contagion en l'année
1721, il est nécessaire de procéder à la
nomination de six pauvres qui doivent etre habillés la
présente année par lad communauté lesquels
seront tenus d'assister a la procession du jour de fête de St
Sébastien et celle de St Tyrse patron de la ville et du
dioceze, selon et en conformité de la délibération
du conseil general de lad. communauté prise a ce sujet req.t
de délibérer.
Sur laquelle
proposition il a été délibéré de
nommer ainsi que led. conseil nomme Gaspard Lieutier fils de François
Chabrillon, Jean Chabert fils de François travailleur, Gaspard
Maurice enfant de cette ville, Joseph Borely gravelier ancien
marechal, -- Michel fils de Miche dit Jari, et Estienne Isnard ancien
tailleur de cette ville tous pauvres lesquels seront avertis de
prendre leur habit led. jour vingt du present mois et d'assister a
uned. procession ainsi qu'a toutes les autres qui se fairont pendant
l'année et a cet effet il a été délibéré
par lesd. consuls de mander prendre et faire choisir par une personne
entendue l'etoffe necessaire pour l'habillement desd. pauvres, le
tout a la meilleure condition possible en conformité de
laditte deliberation et se fait soussignés
Et
pour faire bonne mesure et montrer que la demande de générosité
peut venir d'en haut, sans ouvrir sa bourse personnelle quand même,
voici une délibération du 02/12/1852
(archives
de Sisteron D 10 9)
Remarque : ne prenez pas au pied de la lettre le mot “honteux”
cité ci-dessous, il signifie “timide, embarassé”
aussi à cette époque
Acte
de Bienfaisance à l'occasion de la proclamation de l'Empire
Et
de même suite M. le Maire a dit
Messieurs,
La proclamation de l'Empereur Napoléon III a lieu à
Paris aujourd'hui 2 décembre et le dimanche 5 décembre
dans toutes les communes de la France. Sa Majesté ayant
exprimé le désir qu'au lieu de fêtes publiques,
son avènement au trône fut célébré
par des actes de bienfaisance ; pour nous conformer au désir
de sa Majesté Impériale, nous avons commandé la
confection de vingt pantalons pour être distribués
partie aux enfants de l'école gratuite et partie aux plus
indigents de cette commune. Cette dépense se montera à
la somme de 150 francs que nous vous demandons de prendre sur les
dépenses imprévues portées au budget de 1852.
Le
conseil approuvant les intentions de M. le Maire demande à M.
le Préfet l'autorisation de prendre sur les dépenses
imprévues au budget de 1852 la somme de 150 francs pour
couvrir la dépense des effets d'habillement à
distribuer aux pauvres honteux le 5 du courant jour de la
proclamation de l'Empereur Napoléon III.
Ainsi
délibéré à Sisteron
.....
Rappelons
qu'il n'existait pas de sécurité sociale à ces
époques et que bien des pauvres, indigents ou non, n'étaient
pas secourus.
/p>
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre commentaire. Il sera soumis au modérateur avant sa publication. Soyez patient !
L'administrateur.