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Affichage des articles du 2015

Une citadelle éclairée

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Je suis ravi des illuminations de la citadelle de Sisteron et du rocher de la Baume. Je sais que cet avis n'est pas partagé par tout le monde. A chacun de mes déplacements quand le soleil a disparu, je suis admiratif de l'éclairage de ce coin de Sisteron, qui contraste en beauté avec son teint blafard de la journée. Ce navire de pierre échoué bien droit sur son rocher n'est plus qu'un vestige d'un passé que je souhaite révolu à tout jamais. Sa reconversion, en musée même si c'est encore très timide, son éclat de voix pendant le festival des Nuits de la Citadelle, et son illumination, allège son imposante stature pour notre taille humaine. L'édification d'une citadelle est le signe de danger, danger d'attaque extérieure, mais aussi d'abri pour les extérieurs qui butinent autour d'elle. La lumière de ce phare se projette au loin désignant comme tout phare le lieu rassurant du retour ou du passage protégé. On a beaucoup écrit s...

Pompiers au XVIIIè siècle

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Les incendies dans les villes étaient ravageurs au XVIIIè siècle et même avant. Les “pompiers” à Sisteron étaient des "bénévoles" commis d'office, c'est à dire pas payés mais devant éteindre les incendies. Au mois d'août 1766 deux incendies marquent un tournant dans le “bénévolat” des pompiers. Voici une délibération du conseil municipal de l'époque. Extrait de deliberation du conseil ordinaire de la Communauté de Sisteron au sujet des maçons et menuisiers qui doivent servir lors des incendies et exploit de signification desdits maçon et menuisiers des 15 aout 1766 le 27 dudit Du quinze Aoust mil sept cens soixante six apres midy a Sisteron dans L'hotel de ville Le Conseil ordinaire de la Communauté de lad ville a eté assemblé a la maniere accoutumée auquel ont eté presents Monsieur Me Henry Dicaudy advocat en parement, Sr Joseph Dellegrin bourgeois et Sr Athanaze Curnier marchand, Maire Consuls Lieutenants generaux de police de la Communautté ...

Rue élargie, avenue rétrécie

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Même s'il ne s'agit pas de voitures telles qu'on l'entend aujourd'hui, les chars à boeufs, les voitures hippomobiles, devenaient plus larges avec l''augmentation de la population de la ville. " Pour voyager, à la fin du XVIIIème siècle, on dispose du simple coche, du cabriolet, de la diligence ou de la toute nouvelle turgotine, une invention du ministre Turgot   " ( Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture ).   Le développement de la ville lié au développement des moyens de transport a nécessité l'élargissement des rues anciennes depuis belle lurette. On retrouve dans les archives de la ville de Sisteron cette problématique. 14/1/1781 apres le reculement des maisons aux quatre Coins (rue Droite, rue Saunerie, rue Mercerie - NDLR) , il seroit nécessaire de paver le terrain qu'occupoit ces maisons pour rendre l...

Etienne Martin, une peinture lumineuse et élégante qui sublime Sisteron

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  Né en 1856, ce peintre provençal sera toute sa vie tourné vers le passé et les traditions. Alors que la ville prépare une grande exposition de ses oeuvres au printemps, retour sur un artiste qui a magnifié Sisteron avec des tableaux d’une élégance et d’une beauté rares. 1 – Introduction « … Un dimanche il y a la kermesse des scouts ; le dimanche suivant c’est le cirque Rancy : un autre jour la fête à Marcoux ou à Gaubert ; puis les courses d’Oraison. En résumé il y a du monde partout … sauf au Musée. Et d’ailleurs sur qui puis-je compter ? ... » (extrait de la lettre écrite au maire de Digne le 20 septembre 1930). Etienne Martin est un passionné ! Il défend âprement le musée de Digne ouvert en 1889, créé par son père Paul avec son ami Louis Daime. Les Martin et le musée, une aventure familiale ! Il n’est donc pas tout à fait étonnant d’y trouver de nombreuses œuvres des Martin. 2 – Biographie Etienne Martin naît le 27 juill...

Le bicorne de Napoléon, vendu 1,8 million d’euros a été récupéré à Marengo par un sisteronais

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Le 16 novembre dernier, un collectionneur sud-coréen a déboursé 1.884.000 euros pour un bicorne de Napoléon qui fait partie des 19 bicornes identifiés de l’Empereur. Il aurait été porté par Napoléon, alors Bonaparte, Premier Consul, à la bataille de Marengo en 1800. L’histoire de cet objet nous apprend que c’est un Sisteronais, Joseph Giraud, alors vétérinaire de la maison de l’Empereur qui l’a récupéré sur la bataille de Marengo. Né au milieu du 18ème siècle à Sisteron, le dossier mentionne un acte de naissance établi en 1777 et un brevet de vétérinaire obtenu en 1780. Joseph Giraud devient ensuite vétérinaire en chef des écuries du roi.* Le chapeau a été récupéré lors de la bataille de Marengo en 1800. La première école vétérinaire au monde s'ouvre en 1762 à Lyon, une autre à Alfort en 1764. Avant cela c'était le maréchal ferrant qui était désigné comme hippiatre pour sa science chevaline. Parmi les GIRAUD en place à Sisteron au milieu du XVIIIe siècle, on note au moins s...

Iwan Cerf, artiste belge, peint Sisteron en 1920

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Iwan Cerf (Verviers 1883 - Paris 1963). Après des études d'art à Liège, il se fixe à Paris à 18 ans. Peintre et dessinateur de personnages et de paysages, il intègre La Section artistique (de l'armée belge en campagne) Front de l'Yser (La Panne) en 1916. Cette association est fondée par l'état-major de l'armée belge afin de représenter les faits de guerre et la vie au front. Ses tons sont discrets, le dessin précis et la construction rigoureuse. Poésie et esprit géométrique s'allient dans ses compositions équilibrées. Iwan Cerf illustre de nombreuses œuvres littéraires. Il était, selon les mots du Dictionnaire des peintres belges, « plus connu en France que dans son pays natal ». Il expose à Paris à la Galerie Germinal avec le Groupe de la Néo-Tradition en 1927 et également à la Galerie Morin-Bénézit avec entre autres Boudin, Berthe Morizot, Fautrier. On peut lire dans le Bulletin de l'art ancien et moderne en 1929 - « … vigoureuse fermeté ...