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Le Tivoli requalifié

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Je viens d’une ville qui a donné son nom à un acte de destruction : la bruxellisation. Dans tous les dictionnaires il s’agit d’un terme utilisé par les urbanistes pour désigner les bouleversements urbanistiques d'une ville livrée aux promoteurs au détriment du cadre de vie de ses habitants. Derrière ces mots se cache la destruction de bâtiments emblématiques d’époque comme les périodes d’art nouveau et d’art déco essentiellement, et une grande part d’hôtels de maître le long de grandes avenues bruxelloises. Ces bâtiments abritaient des logements, des bureaux ou des maisons syndicales par exemple. Ce qui était intéressant dans ces bâtiments, outre l’intérieur réservé à ceux qui étaient autorisés à y pénétrer, c’était la façade, visible par tous et qui formait un cadre, ce fameux cadre de vie réunit dans un ensemble dont la mémoire de chacun encore vivant s’était imprégnée. Cette façade, décor de rue et de place, joue un rôle dans le collectif. Ainsi est né chez les architectes

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Un panneau pas vraiment "bienvenu" à l'entrée de la ville

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Alors qu'on arrive par le nord dans notre ville et juste après avoir traversé le pont du Buech, quelle n'est pas ma surprise il y a quelques jours de voir apparaître un nouveau panneau tout beau tout neuf, planté là, à quelques mètres sous la Citadelle. "Burger King Manosque" est non seulement d'un rouge vif très flash mais aussi placé là pour certainement inciter les éventuels touristes à poursuivre leur chemin jusqu'à Manosque pour y trouver de quoi se restaurer. Je me mets à la place des restaurateurs locaux qui doivent être ravis de cet appel à "zapper" notre ville pour se rendre directement manger à Manosque. A l'heure où la conjoncture économique est assez "tendue" on voudrait se tirer une balle dans le pied qu'on ne ferait pas mieux. Petite recherche effectuée il s'avère qu'une loi a été d'ailleurs adaptée le 13 juillet 2015 (votée en 2010)  dans le cadre du « Grenelle de l'environnement 2" interdisant a

Une citadelle éclairée

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Je suis ravi des illuminations de la citadelle de Sisteron et du rocher de la Baume. Je sais que cet avis n'est pas partagé par tout le monde. A chacun de mes déplacements quand le soleil a disparu, je suis admiratif de l'éclairage de ce coin de Sisteron, qui contraste en beauté avec son teint blafard de la journée. Ce navire de pierre échoué bien droit sur son rocher n'est plus qu'un vestige d'un passé que je souhaite révolu à tout jamais. Sa reconversion, en musée même si c'est encore très timide, son éclat de voix pendant le festival des Nuits de la Citadelle, et son illumination, allège son imposante stature pour notre taille humaine. L'édification d'une citadelle est le signe de danger, danger d'attaque extérieure, mais aussi d'abri pour les extérieurs qui butinent autour d'elle. La lumière de ce phare se projette au loin désignant comme tout phare le lieu rassurant du retour ou du passage protégé. On a beaucoup écrit s

Pompiers au XVIIIè siècle

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Les incendies dans les villes étaient ravageurs au XVIIIè siècle et même avant. Les “pompiers” à Sisteron étaient des "bénévoles" commis d'office, c'est à dire pas payés mais devant éteindre les incendies. Au mois d'août 1766 deux incendies marquent un tournant dans le “bénévolat” des pompiers. Voici une délibération du conseil municipal de l'époque. Extrait de deliberation du conseil ordinaire de la Communauté de Sisteron au sujet des maçons et menuisiers qui doivent servir lors des incendies et exploit de signification desdits maçon et menuisiers des 15 aout 1766 le 27 dudit Du quinze Aoust mil sept cens soixante six apres midy a Sisteron dans L'hotel de ville Le Conseil ordinaire de la Communauté de lad ville a eté assemblé a la maniere accoutumée auquel ont eté presents Monsieur Me Henry Dicaudy advocat en parement, Sr Joseph Dellegrin bourgeois et Sr Athanaze Curnier marchand, Maire Consuls Lieutenants generaux de police de la Communautté

Rue élargie, avenue rétrécie

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Même s'il ne s'agit pas de voitures telles qu'on l'entend aujourd'hui, les chars à boeufs, les voitures hippomobiles, devenaient plus larges avec l''augmentation de la population de la ville. " Pour voyager, à la fin du XVIIIème siècle, on dispose du simple coche, du cabriolet, de la diligence ou de la toute nouvelle turgotine, une invention du ministre Turgot   " ( Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture ).   Le développement de la ville lié au développement des moyens de transport a nécessité l'élargissement des rues anciennes depuis belle lurette. On retrouve dans les archives de la ville de Sisteron cette problématique. 14/1/1781 apres le reculement des maisons aux quatre Coins (rue Droite, rue Saunerie, rue Mercerie - NDLR) , il seroit nécessaire de paver le terrain qu'occupoit ces maisons pour rendre l

Etienne Martin, une peinture lumineuse et élégante qui sublime Sisteron

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  Né en 1856, ce peintre provençal sera toute sa vie tourné vers le passé et les traditions. Alors que la ville prépare une grande exposition de ses oeuvres au printemps, retour sur un artiste qui a magnifié Sisteron avec des tableaux d’une élégance et d’une beauté rares. 1 – Introduction « … Un dimanche il y a la kermesse des scouts ; le dimanche suivant c’est le cirque Rancy : un autre jour la fête à Marcoux ou à Gaubert ; puis les courses d’Oraison. En résumé il y a du monde partout … sauf au Musée. Et d’ailleurs sur qui puis-je compter ? ... » (extrait de la lettre écrite au maire de Digne le 20 septembre 1930). Etienne Martin est un passionné ! Il défend âprement le musée de Digne ouvert en 1889, créé par son père Paul avec son ami Louis Daime. Les Martin et le musée, une aventure familiale ! Il n’est donc pas tout à fait étonnant d’y trouver de nombreuses œuvres des Martin. 2 – Biographie Etienne Martin naît le 27 juillet 1856 à Marseille. Son père, Paul, est aqu