Iwan Cerf, artiste belge, peint Sisteron en 1920
Iwan
Cerf (Verviers 1883 - Paris 1963). Après des études d'art à Liège,
il se fixe à Paris à 18 ans. Peintre et dessinateur de personnages
et de paysages, il intègre La Section artistique (de l'armée belge
en campagne) Front de l'Yser (La Panne) en 1916. Cette association
est fondée par l'état-major de l'armée belge afin de représenter
les faits de guerre et la vie au front.
Ses
tons sont discrets, le dessin précis et la construction rigoureuse.
Poésie et esprit géométrique s'allient dans ses compositions
équilibrées. Iwan Cerf illustre de nombreuses œuvres littéraires.
Il était, selon les mots du Dictionnaire des peintres belges, « plus
connu en France que dans son pays natal ».
Il
expose à Paris à la Galerie Germinal avec le Groupe de la
Néo-Tradition en 1927 et également à la Galerie Morin-Bénézit
avec entre autres Boudin, Berthe Morizot, Fautrier.
On
peut lire dans le Bulletin de l'art ancien et moderne en 1929 - « …
vigoureuse fermeté d'Iwan Cerf, qui s'exprime dans un simple
croquis de paysage ou de nu. », et en 1932 « ... les
paysages de M. Iwan CERF, denses et touffus, mais savamment
harmonisés » ou encore la même année « Iwan CERF,
l'idéaliste ». Et dans la revue L'Illustration, « On
serait tenté de penser que la construction devient presque cérébrale
chez un Iwan Cerf. tant elle est apparente, si par contradiction une
sorte d'émotion romantique ne se décelait dans le dessin de ces
murs sculptés par la lumière ».
En
1939, une exposition de Peintres et sculpteurs belges de Paris, fut
inaugurée à la Maison belge de Paris. Y participait entre autres
Ivan Cerf.
Iwan
Cerf était aussi un Frère franc-maçon de la Grande Loge de France.
« Pendant les jours de la Libération de Paris, le F. Iwan
Cerf, se rendit Square Rapp, et, avec quelques F. F. I. occupa le
local pour éviter un pillage » (La vraie maçonnerie et la
céleste culture, Fabre d'Olivet).
Le
livre « A la Mémoire des Morts de la Grande Loge de France. »
est édité sous la direction de CERF Iwan à Paris en 1947. Lors du
convent de la Grande Loge en 1950, le Frère Iwan Cerf est élu Grand
Orateur. Il enseignait encore la peinture à Paris en 1944 et il
appris l'art de la nature morte à Geneviève Zondervan.
On
trouve une œuvre intitulée « Village de montagne » en
vente aux enchères en avril et mai 2013 dans la galerie Le Calvez
d'Auvers sur Oise, et le même tableau intitulé « Le pont »
en octobre 2013 dans la galerie Piasa de Paris. Ce tableau qui n'est
autre que la Baume et son pont sera vendu au prix de 651 € !
Il s’est peut-être inspiré de la carte postale. Les ombres sont
identiques ! Néanmoins des détails du pont, à gauche, comme
le sommet du rocher de la Baume, apparaissent dans le tableau. Un
autre tableau intitulé « paysage valloné » était
estimé de 40 et 70 € par le Groupe Ivoire de Clermont Ferrand aux
enchères le 5 décembre 2011. Il s'agit plus probablement d'une vue
depuis la citadelle de Sisteron.
Edith
Robert, ancien adjoint à la culture à Sisteron, découvrit par
hasard chez un antiquaire parisien un tableau du peintre belge Iwan
Cerf représentant Sisteron, réalisé en 1920. Ce tableau orne la
salle du conseil municipal. Dans ce tableau aux maisons sans fenêtre,
on retrouve toutes les influences des mouvements qu'Iwan Cerf a
traversés : Cézanne le précurseur, le cubisme de Picasso et
Braque, le purisme de Servranckx, l'intimisme de Morandi, tout en
gardant des couleurs plus proches du ciel du Nord que du soleil du
Sud. A Paris, il a connu cette période artistique bouillonnante de
l'Art Moderne de la première moitié du XXe siècle.
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